Les leçons persanes




 
Réalisateur :
  Vadim PERELMAN
Acteurs :
  Nahuel Perez Biscayart, Lars Eidinger, Jonas Nay, ...
     
Genre :
  Historique, Drame, Guerre
Durée :
  2 h 07
Date de sortie :
  19/01/2022
Titre original :
  Persian Lessons
   
Note "critique" :
  1,00
 Classement 2022
  55 / 92

Résumé :
.O

xx
.O.
1942, dans la France occupée, Gilles est arrêté pour être déporté dans un camp en Allemagne. Juste avant de se faire fusiller, il échappe à la mort en jurant aux soldats qu'il n’est pas juif mais persan. Ce mensonge le sauve momentanément puisque l’un des chefs du camp souhaite apprendre le farsi pour ses projets d’après-guerre. Au risque de se faire prendre, Gilles invente une langue chaque nuit, pour l'enseigner au capitaine SS le lendemain. La relation particulière qui se crée entre les deux hommes ne tarde pas à éveiller la jalousie et les soupçons des autres...
.O.

Xavier
@

.O.
22/01/2022
La bande-annonce était intrigante et j'étais curieux de voir la manière dont le film allait développer cette histoire improbable. Inventer une langue ? Cela me rappelait l'excellent "Premier contact" et s'il n'était pas question d'extraterrestre ici, inventer et retenir des centaines voir des milliers de mots nouveaux relevait d'un exercice que j'aurais bien été incapable de faire.

Le résumé donnant la grande trame de l'histoire, il ne faut pas beaucoup de temps pour qu'elle se matérialise à l'écran avec la reconstitution d'un camp qui rappelle que les allemands avait le "sens de la formule" quand il s'agissait d'écrire sur les panneaux surplombant l'entrée des camps ("Arbeit macht Frei" = "Le travail rend libre" à Auschwitz, « Jedem das Seine » = "A chacun son dû", ici, ce qui a bien fait tiquer le critique de Télérama puisque ce panneau fait référence au camp de Buchenwald en Allemagne).

Le film n'étant ni "adapté d'une histoire vraie" ni un documentaire, on pourra passer sur cela mais il sera plus difficile de défendre un scénario qui a bien du mal à faire vivre son idée de départ. Que ce soit la relation entre le colonel et le prisonnier, les amourettes des soldats allemands, les relations hiérarchiques tendues, ...  il y a souvent un grand écart entre la tension (mal) représentée à l'écran et le ressenti que j'ai eu.

Un mot de travers peut mener le prisonnier à un sort funeste... de nombreux soldats n'apprécient pas son traitement de faveur et souhaitent le faire trébucher.... mais notre héros passe quasiment sans encombre toutes les étapes. Évidemment, comme dans un film de super héros, on sait que le personnage principal ne peut pas tomber au champ d'honneur trop rapidement mais, là, cela se voit vraiment trop. Le dilemme moral qui s'impose à lui est illustré de manière bien fade et ses relations avec les autres détenus ne sont montrées que lorsqu'il faut faire avancer l'histoire...

Il faut dire que l'équilibre franco/allemand est quasiment respecté et, à force de voir le colonel à l'écran, les face à face perdent de leur force pour tomber dans une routine peu marquante. Il faudra attendre la fin du film pour qu'enfin de l'émotion apparaisse. Là encore, cela sera fait sans aucune finesse dans la façon de filmer mais la réplique finale suffit à rappeler ce qui se cache derrière les images vues, analysées mais trop rapidement évacuées.

Bref, ces leçons persanes avaient de nombreux atouts mais ils sont ensevelis sous un scénario et une mise en scène sans panache. Quel dommage :-/
.O.


Première :
¤
.O.
Dommage que la mise en scène académique de Vadim Perelman enferme le film dans un classicisme à contre- courant de la fuite en avant loin des sentiers battus, elle, de son héros.
.O.


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